Je suis issu du monde de la communication. J'ai
commencé ma carrière dans le journalisme au quotidien Le
Progrès de Lyon. J'ai ensuite occupé les fonctions
d'attaché de presse. J'ai participé à la création d'une
radio que j'ai dirigée et dont j'ai assuré la
présentation des journaux du matin pendant plusieurs
années. Pendant 15 ans, j'ai été Directeur de cabinet et
Directeur de la communication de personnalités
politiques d'influence locale ou d'envergure nationale ;
j'ai aidé des maires, conseillers généraux, députés,
secrétaires d'état et ministre à mieux communiquer avec
les citoyens.
Parallèlement, j'ai animé des séminaires de
communication et d'optimisation des performances pour
des particuliers, des étudiants, des enseignants, des
dirigeants et du personnel d'entreprises, des cadres de
collectivités territoriales. J'ai fondé l'Institut
Européen de la Performance et dispensé pendant 10 ans
les séminaires "Performance Majeure", destinés aux
adolescents. Et puis, je suis revenu à mes premières
amours, des amours qui ne m'ont jamais quitté depuis
l'adolescence : la psychanalyse, la psychothérapie, et
l'hypnose. Depuis 25 ans, je vis et j'exerce à Cannes,
mais j'ai dispensé des formations en Belgique, en
Suisse, au Maroc, aussi bien qu'un peu partout en
France.
Oui, je conserve un lien avec les professionnels de la santé et de la relation d'aide de ce pays à travers les supervisions de praticiens en visioconférence. C'est une forme de transmission et d'accompagnement qui m'est chère. Je supervise des psychologues, des psychothérapeutes, de jeunes psychanalystes... C'est quelque chose de très vivant et je m'y consacre de plus en plus.
Tout à fait. Autant, mon orthodoxie ne me conduira
jamais à accompagner une personne en psychanalyse
traditionnelle, autant la visioconférence s'avère un bon
outil pour les thérapies de soutien. Et il y a une forte
demande pour ce type d'accompagnement. Je suis de plus
en plus souvent sollicité par des personnes en
souffrance psychologique, pour des raisons très
diverses, par mail ou par les messageries vocales. Et ce
ne sont pas que des urbains qui demandent de l'aide, il
y a aussi beaucoup de ruraux qui n'ont pas la
possibilité de consulter un professionnel de la santé
psychique proche de chez eux. Pour cette raison aussi,
la visioconférence est un outil précieux.
C'est vrai, mais c'est en train de changer.
Culturellement, des générations entières ont été élevées
avec la consigne de ne pas parler de soi, de taire ses
émotions. Silence et pudeur ont posé une chape de plomb
qui a conduit à beaucoup de souffrances. Eh bien,
désormais, la parole se libère, les gens ont besoin de
parler et d'être écoutés. Mais pas seulement, car
lorsque je parle d'écoute, il ne s'agit pas pour le
praticien d'être seulement une oreille attentive ; il
s'agit d'aider la personne à éclairer, à comprendre, à
inventer des solutions, à faire preuve d'audace, de
courage pour franchir un pas qu'elle n'était pas capable
de franchir. La thérapie libère, c'est sa vocation.
Absolument, de l'adolescente à la personne âgée, et
aucune couche sociale n'est laissée de côté.
L'argent n'a pas à être un problème. Il y a au Maroc
des couches sociales parfaitement à même de régler des
consultations d'un montant équivalent au montant en
France. Et lorsque la personne ne peut pas occasionner
une telle dépense, eh bien j'adapte le montant à ses
possibilités financières. Le but est bien de permettre à
chacun et chacune de pouvoir accéder à davantage de
liberté et de paix intérieure.